Je me baladais il y a quelques temps sur Facebook et je suis tombée sur une publication qui m’a effarée. Même si ce n’est pas la première, il m’a semblé important de revenir sur l’importance d’une bonne routine. Attention, il n’est pas question ici de culpabiliser qui que ce soit mais de prendre en compte les éléments d’une routine pas adaptée.
Je vais reprendre ici chaque élément du post pour décrypter pourquoi les couches ont fini dans un état dégradé après seulement 3 ans d’utilisation.
La personne utilise des inserts et des langes qui me semblent être en coton et des couches classiques avec des élastiques et elles aussi en coton.
Vous savez à quel point la routine est importante et si vous n’êtes pas convaincu vous allez comprendre au fur et à mesure de cet article pourquoi c’est si essentiel pour s’en sortir en couches lavables.
Les couches sont stockées dans un seau fermé. Le premier cycle est un rinçage à 1000 tours par minute suivi d’un second cycle avec une lessive au lierre et du percarbonate de soude à 800 tours par minute. Le tout à raison de trois fois par semaine. La personne fait un décrassage tous les quatre mois.
Le stockage
Un stockage fermé favorise la création d’ammoniaque puisque les couches n’ont pas de moyen d’aération. Les couches du fond sont étouffées par les couches du dessus.
Le stockage fermé doit rester temporaire comme une sortie dans la journée par exemple.
J’ai déjà lu que des utilisateurs utilisent du bicarbonate de soude ou de l’huile essentielle, mais je ne suis pas convaincue de ces méthodes. Le bicarbonate même si économique peut lui aussi être “mouillé”, créer une réaction chimique attaquante au contact de l’urine. L’huile essentielle en plus d’être chère, nécessite beaucoup de ressource à sa fabrication et a pour première vocation le soin.
Par ailleurs, camoufler une odeur par une autre ne résout pas le problème si une odeur persiste. D’ailleurs, n’hésitez pas à consulter cet article sur l’encrassement.
Le premier cycle
Dans les faits, je suis plus en faveur d’un rinçage plutôt que d’un premier cycle avec lessive mais ce qui m’interpelle ici c’est le nombre de tours d’essorage. 1000 tours pour des couches sales me semble très peu d’autant que le second cycle est bien moins important.
Le risque a avoir un essorage trop faible au premier tour, c’est un mauvais rinçage des urines et donc un second cycle qui va pas suffisamment nettoyer en profondeur. Quand le second cycle est plus “costaud” un peu moins d’essorage ce n’est pas grave. En général, on recommande entre 1000 (pour les couches les plus fragiles) et 1200 tours par minute.
Le second cycle
En l’occurrence c’est celui qui me pose le plus problème. Je n’ai pas le détail de la durée du cycle mais je sais qu’il fait 800 tours à 40 ou 60 degrés en fonction de l’ajout de percarbonate. Pour le second cycle, je suis coutumière de recommander 1200 tours par minute minimum et 1h30 pour que le linge soit bien brassé et que la lessive aille bien en profondeur mais aussi que les couches soient bien rincées.
A savoir que depuis que j’utilise des couches lavables, tout le petit linge, les torchons et serpillères partent dans la machine de couches et sont lavés en deux cycles. Mon linge n’a jamais été aussi propre.
J’ai écrit un article sur la routine de manière générale. L’occasion de faire un point sur votre routine et de me contacter si vous avez besoin d’aide.
La lessive
Une fois encore il me manque des informations pour avoir une idée plus claire sur cette routine mais vous vous doutez bien que si j’en parle c’est que ce point là m’a interpellé. Je n’ai rien contre la lessive maison si elle est efficace comme celles contenant du percarbonate de soude ou du savon de Marseille.
Il s’agit ici d’une lessive au lierre. De ce que j’ai pu lire sur différents sites et forum la lessive au lierre même si économique est très peu efficace sur des vêtements de sport et ressortent souvent tâchés et/ou odorants. J’imagine que c’est pour ça que la personne utilise du percarbonate de soude pour booster sa lessive.
Le problème c’est qu’un sous dosage en percarbonate ne fait rien. En revanche, un surdosage abîme les différentes matières des couches et les élastiques. Si on ajoute cette utilisation sur des périodes répétées et des décrassages réguliers, on divise par deux voire par trois la durée de vie des couches. Par ailleurs, le percarbonate s’utilise à minimum 40 degrés pour le détachage et 60 degrés pour le décrassage.
Ma conclusion
Encore une fois, il ne s’agit pas de culpabiliser qui que ce soit. La personne qui a demandé un avis sur sa routine est consciente de ne pas avoir eu les bonnes informations quand elle a commencé à utiliser les couches lavables.
Indépendamment chaque aspect de cette routine n’est pas catastrophique mais ajouté au reste on s’aperçoit des dégâts que peuvent causer une mauvaise routine.
Néanmoins en se faisant accompagner dès le début on évite ce genre d’erreurs en permettant à la fois d’avoir une utilisation plaisante des couches lavables, une réutilisation pour les enfants d’après et une revente plus facile notamment en ce moment puisque notre secteur est très touché par l’inflation (je ferai sûrement un article sur le sujet d’ailleurs) et que même les professionnels ferment un à un.
C’est aussi pour cela qu’en plus des ateliers découvertes et des accompagnements j’ai mis en place un atelier “évaluation de la routine” pour vous donner la routine adaptée et spécifique à vos besoins en prenant en compte le maximum d’informations pour que vous puissiez utiliser vos couches le plus longtemps possible.
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Adepte de la lessive au lierre depuis pas mal d’années et pas que, je la recommande pour les couleurs foncées car sur les couleurs claires elle a tendance si la concentration en lierre ou la la variété est trop prononcé a griser donc ternir les vêtements,. Et tout dépend aussi si c’est une infusion ou une décoction qui est utilisé au moment de la préparation. Le percarbonate ( et pas le bicarbonate) est sûrement utilisé dans ce cas pour donner de l’éclat au linge pour contrer l’effet grisaille de la lessive. Parcontre je suis étonné du nombre de tout d’essorage pour moi ça abime le linge, la machine, et ça consommerait plus d’énergie quand cela est trop fort je me tromperait depuis tout ce temps alors?
Je vais retester ça
Super article qui donne matière à réfléchir
Merci pour ton retour très intéressant. Quand j’ai fais mes recherches notamment pour l’article sur la routine de lavage, j’ai été surprise de voir que la lessive au lierre n’était pas au top pour les CL.
Concernant les tours en machine, c’est vrai que cela peut abîmer les vêtements si la machine n’est pas convenablement remplie (entre moitié et 3/4). Pourquoi on recommande un essorage entre 1000 et 1200t/ minutes ? C’est pour bien rincer les urines qui sont dans la fibre. J’aime bien comparer ça à un vêtement boueux. On va venir tourner le vêtement dans tout les sens pour bien tout sortir.
Pour les CL c’est pareil sauf que c’est la machine qui le fait. A titre personnel, les couches de mon fils passent à 1400 tours, que ce soit de la préplate, de la classique ou de la TE2, je n’ai jamais eu de souci. Pour la conso pareil, je n’ai pas vu de grande différence. Sur l’usure de la machine, notre ancienne nous a quitté il y a plusieurs années (elle ne montait qu’à 1000 tours) mais elle avait facilement 10 ou 15 ans, notre récente à 2 ou 3 ans donc je ne saurai pas dire sur le ce sujet là.
Là où tu peux consommer le plus ca va être la température de lavage, mais si tu pars sur une lessive écologique ce sera du 60°C pour qu’elle soit efficace, là où la grande majorité des lessives industrielles passent à 40°C (d’où le fait aussi que je préfère les lessives industrielles)
J’ai fais un article complet sur la routine je te le link ici : https://locatoune.com/2022/12/20/laver-et-secher-ses-couches-entretien/